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Il a une allure incroyable, aligne les tubes et a redonné un côté sexy au saxophone. Si vous ne connaissez pas encore Alex Cameron, il est temps d’y remédier, avec le nouvel album Miami Memory.

Aux antipodes s’éveille Alex Cameron

Lorsque Jumping the Shark sort en France en 2016, cela fait déjà trois ans que l’Australie est au courant. Alex Cameron (en duo avec son compère Roy Molloy) sort en 2013 cet album fait de bric et de broc mais qui porte déjà l’ADN des bonshommes. Il y a des mélodies pop, une présence vocale et des textes à plusieurs niveaux de lecture, souvent mordants d’ailleurs. Évidemment, l’instrumentation est cheap, cela sent l’enregistrement à peu de frais, mais des chansons comme The Comeback ont déjà un petit truc unique. L’audience est encore modeste mais les soutiens des pairs nombreux, et cela leur vaut de jouer dans des salles qui vont en grandissant. Sur scène, Alex Cameron se singularise par son allure : grand, dégingandé, il enchaîne les pas de danse improbables, qui font le bonheur des fans !

Une star est née

Le second disque valide ce décollage : Forced Witness sort en septembre 2017 et brille de mille feux. Fini le synthé un peu miteux, vive le saxophone rutilant, les mélodies chromées ! Rien à jeter dans ce disque, 10 titres qui réconcilient les amateurs d’une pop très années 80 et ceux qui veulent des textes tour à tour grinçants, déprimants (Stranger’s Kiss) ou drôles (True Lies, sur les rencontres virtuelles). L’Australien devient une sorte de “star” mais il ne se relâche pas. Il signe avec son compère Roy un troisième disque – Miami Memory – qui sort tout juste deux ans après, en septembre 2019. Toujours engagé (il écrit le magnifique Far from Born Again pour les travailleuses du sexe notamment), Alex Cameron n’a rien perdu de son talent, de ses influences et de son sens de l’humour, aussi grinçant soit-il. Vous ne le connaissez pas encore ? Notez-vous alors de surveiller ses venues en France, il est certainement l’un des grands artistes pop de l’époque, à la fois grand public et farouchement indépendant, bref unique en son genre.

 

Sources photo : « Miami Memory » – alkcm.bandcamp.com