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Trois ans après le superbe L’Eté Diabolik, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse reviennent avec Une année sans Cthulhu. Cette fois, la BD transporte le lecteur dans les années 1980, dans une ambiance de jeux de rôle et de jeux vidéo. L’occasion de faire le point sur l’œuvre singulière de ce passionnant duo.

Une année sans Cthulhu

Avec Smolderen et Clérisse, la couverture annonce toujours la couleur. Pour Une année sans Cthulhu, le jaune fluo côtoie le noir le plus sombre, tandis que des tentacules de monstre se mélangent aux pixels d’un écran d’ordinateur. Pour cette troisième collaboration, le scénariste et le dessinateur ont choisi d’ancrer leur histoire dans les années 1980. Dans le Lot, un groupe de lycéens joue à L’appel de Cthulhu, jeu de rôle inspiré de l’univers horrifique de H. P. Lovecraft. Mais un crime atroce commis dans le village laisse penser que les forces du mal ont été libérées. Une année sans Cthulhu se dévore d’une traite, les graphismes imaginatifs et le scénario complexe n’y sont pas étrangers !

L’été Diabolik 

En 2016, c’est dans les années 1960, que Smolderen et Clérisse avaient choisi de se balader. Les couleurs pop et le trait d’Alexandre Clérisse servent à merveille l’histoire d’Antoine, 15 ans. À l’été 1967, une partie de tennis tourne mal et le jeune Antoine découvre son père sous un jour inquiétant. Sur fond d’espionnage, de morts suspectes, de rencontre amoureuse et de trip au LSD, ces vacances font entrer l’adolescent dans l’âge adulte. Pour notre part, cela reste notre roman graphique préféré dans ce que Smolderen et Clérisse ont produit. Les planches sont d’une incroyable beauté et le scénario est de bout en bout haletant. L’été Diabolik avait d’ailleurs décroché le Fauve Polar au Festival de la BD d’Angoulême en 2017.

Souvenir de l’empire de l’atome

En 2013, Smolderen et Clérisse avait déjà frappé fort avec Souvenir de l’empire de l’atome. Dans cette aventure située dans les années 1950, on suit Paul, un scientifique réputé, en liaison télépathique avec l’humanité du futur. Cette bande dessinée est un hommage à la science-fiction, à l’esthétique des années 1950 et à Franquin. Les amoureux des mondes imaginaires y trouveront un plaisir infini. D’autant que le duo profite de la tendance des romans graphiques pour développer leur histoire sur 144 pages. Une première collaboration réussie, qui a depuis tenu toutes ses promesses. 

 

Sources photo : « Une année sans Cthulhu » – dargaud.com (Crédits : Smolderen et Clerisse)