Christophe Marguin a des souvenirs de Beaujolais Nouveaux plein la tête. Enfant du hameau des Échets (Ain), ce chef est très attaché aux produits de sa région. Chevalier de la Légion d’Honneur pour sa contribution à la gastronomie française, il attend l’arrivée du Beaujolais Nouveau comme un moment de plaisir… qui se prolonge dans l’année.

Christophe Manguin Paroles de Gourmands
C’est un vin qui évolue tous les jours. Il n’a pas le même goût le 20 novembre que le 10 décembre.

Les dégustations avec la famille Duboeuf

Le chef Christophe Marguin n’a pas besoin de chercher longtemps dans sa mémoire. Les Beaujolais Nouveaux font partie de sa vie. « J’ai la chance d’être très proche de la famille Duboeuf. Je connais l’histoire des Beaujolais Nouveaux depuis toujours ».

Le négociant Georges Duboeuf est l’une des grandes figures du Beaujolais Nouveau. Ses fêtes à la maison dans les années 1960 se sont transformées en grandes fêtes dans les années 1970, avant de s’exporter dans les années 1980 à Tokyo ou New York. Alors jeune homme, Christophe Marguin participait aux dégustations des vins primeurs avec les Duboeuf.

 « J’allais à Romanèche-Thorins (N.D.L.R. : chez Georges Duboeuf) et je faisais les dégustations avec eux. Huit jours avant le déblocage du Beaujolais Nouveau, il y avait une dernière grande dégustation avec l’ensemble des vins primeurs. J’ai tous ces souvenirs »

Ces dégustations participent à la formation de son palais. Elles lui montrent aussi la diversité des Beaujolais Nouveaux et Beaujolais-Villages Nouveaux, obtenue avec un seul cépage, le gamay.
 

Beaujolais Nouveaux, le plaisir de la dégustation

À la tête de son restaurant gastronomique familial, Christophe Marguin n’a plus le loisir de fêter les Beaujolais Nouveaux le 3e jeudi de novembre. La faute à trop de travail en cuisine. Il les déguste pourtant avec beaucoup de plaisir… un peu plus tard.

« C’est un vin qui évolue tous les jours. Il n’a pas le même goût le 20 novembre que le 10 décembre. Je peux même attendre plus longtemps, jusqu’au printemps, pour voir comment le vin a évolué ».

Dans ces cas-là, c’est le passionné du goût qui parle.

 « Je peux le boire entre amis ou le boire seul, pour justement me remémorer la dernière dégustation. Ça dépend vraiment des moments. C’est un vin que j’aime partager et que je peux déguste seul, pour laisser le palais se concentrer ».

Et pour vous, quels seront les meilleurs moments pour déguster les Beaujolais Nouveaux 2016 ? Le 17 novembre 2016, jour de l’arrivée des vins primeurs ? Un peu plus tard dans l’année ?

26 octobre 2016
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